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Club Banque

Le pca des banquesd’afrique a l’epreuvede la covid-19

LE PLAN DE CONTINUITE D’ACTIVITE (PCA) DES BANQUES
D’AFRIQUE A L’EPREUVE DE LA COVID-19
CONSTATS ET MESURES POUR L’AVENIR

Avant-propos
La présente étude sur le plan de continuité d’activité des banques d’Afrique à l’épreuve de la COVID-19, a été menée entre mai et juin 2020 par Jonas Komlan SILIADIN avec la contribution de Dhafer SAIDANE, membres du Laboratoire des Idées du Club des Dirigeants de Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique. Elle s’est appuyée sur les résultats d’une enquête réalisée auprès des membres du Club. 32 banques de 10 pays répartis sur quatre zones monétaires, y ont pris part.


Les éléments statistiques évoqués font donc référence aux participants à l’étude.


Les auteurs remercient tous les établissements qui ont répondu au questionnaire ainsi que les associations professionnelles de banques dans les différents pays concernés, pour leur précieux concours.

EN RESUME Pourquoi cette étude ?

En Afrique, la crise sanitaire se traduit par un ralentissement de l’activité économique. Tous les secteurs sont touchés, à des degrés divers: l’Import- Export, le Tourisme et les BTP sont plus fortement impactés. La prépondérance de l’informel amplifie le choc.
Le Laboratoire des Idées du Club des Dirigeants de Banques et Etablissements de Crédit d’Afrique a voulu, à travers cette étude, mesurer l’impact de la crise pour les banques. Il s’est intéressé particulièrement à la gestion de la continuité d’activité par les banques durant la crise ainsi qu’aux mesures envisagées et envisageables à moyen et long terme, pour renforcer leur résilience. L’étude a été effectuée sur la base d’un questionnaire adressé aux membres du Club, auquel 32 établissements représentants dix pays et quatre zones monétaires, ont répondu. Ce questionnaire ne constitue pas un sondage pas plus que les 32 banques répondants ne sont pas totalement représentatives de l’ensemble du continent; les éléments statistiques évoqués font donc référence aux participants à l’étude.
Il est à déplorer ainsi l’absence de réponses des banques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) pourtant sollicitées. Néanmoins, cette collecte de données directes est assez significative pour initialiser, dans le cadre du Club, une réflexion de fond sur les conséquences de la pandémie et partager les pratiques ou les prospectives, qui, au-delà de cette crise, peuvent concourir au renforcement de la résilience des banques en Afrique.

Quels sont les constats?

A fin avril 2020, 69% des banques interrogées, ont enregistré une dégradation de leur portefeuille par rapport à fin 2019, due à la crise sanitaire. L’ampleur de cette dégradation dépend du modèle d’affaires de chaque établissement et de son appétit pour le risque de crédit. Neuf banques sur dix affirment que la crise aura un impact sur leur résultat cette année. Elles sont 59 % à admettre qu’elle aura un impact sur le niveau de leurs ratios prudentiels et 78% indiquent que la crise les oblige à revoir leurs objectifs stratégiques.
Or, si au moment de la survenance de la crise, trois banques sur quatre avaient un PCA, seulement une banque sur quatre, estime que son PCA était en mesure de répondre à la crise COVID-19.
Pour limiter les impacts de la pandémie, les banques ont pris des mesures d’urgence en s’inspirant des orientations des gouvernements, des directives des banques centrales, des recommandations des associations professionnelles et le cas échant, des consignes de leur holding. 63% des banques considèrent avoir atteint l’objectif de poursuite d’activité escompté. En plus de ces mesures et des facilités apportées par les gouvernements et les banques centrales, les établissements de crédit tirent plusieurs enseignements de cette crise qui les conduisent à envisager des évolutions dont principalement

la mise à jour de leur Plan de continuité d’Activité et de leur dispositif de gestion des risques : trois banques sur quatre envisagent de mettre à jour son PCA en procédant préalablement à la révision de la cartographie des risques. L’objet est d’adapter la stratégie de secours en prenant en compte les nouvelles menaces comme la pandémie de type COVID-19.

>l’engagement ou l’accélération de la transformation digitale : 55% des établissements qui n’avaient pas de projet de transformation digitale au moment de la survenance de la crise, envisagent d’en initialiser et la totalité des banques ayant engagé un plan de transformation digitale, projette de l’accélérer.

> l’initialisation ou l’intensification de la démarche RSE : 22% des établissements envisagent d’initialiser une démarche RSE et 44 % des établissements qui l’avaient déjà engagée, souhaitent l’intensifier.

Et au-delà de ces constats ?

Les établissements de crédit devraient également travailler sur leurs données, essentielles dans la continuité d’activité notamment lorsque les solutions de secours reposent en partie sur le digital et le distanciel. Les banques devraient travailler sur leurs données dans trois directions complémentaires : elles doivent investir dans la qualité, la disponibilité et la sécurité, en ayant recours, par exemple, aux techniques cryptographiques comme les signatures digitales et les preuves à divulgation nulle de connaissances.

Le financement de ces mesures à court, moyen et long termes reste la grande question. Les pistes de solutions sont à rechercher dans la valorisation à travers le modèle d’affaires, dans les initiatives RSE et dans la constitution d’un écosystème économique intégré, introduisant à une nouvelle approche commerciale et financière. La question du financement des mesures de renforcement de la résilience des banques renvoie aussi à la nécessité d’une consolidation du secteur en Afrique.